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Résumé : Sans trop savoir pourquoi, le profane contemporain est persuadé que « Mein Kampf » serait interdit en France. A coup sûr, par l’effet d’une vieille loi, toujours en vigueur. Mais quelle loi ? Sans nul doute une loi antiraciste, comme la loi Marchandeau ou la loi Pleven. Il doit bien exister un article de loi où lire: « Sont interdits la fabrication, la diffusion, la vente, le prêt, la location, la projection et la lecture publique de l’ouvrage ‘Mein Kampf’ d’Adolf Hitler ». Préjugés que tout ceci, car il n’existe rien de tel. Cette vision fantasmatique du statut de « Mein Kampf » est problématique. Le livre à succès de Hitler n’a jamais fait l’objet d’interdiction par l’État français, ni avant-guerre, ni après-guerre. Pourquoi veut-on croire en 2020 à la subsistance d’une forme de censure, pourtant signe distinctif des régimes autoritaires? Et pourquoi, du même coup, consacrer Hitler en « victime » d’un interdit brutal? Ces préjugés qui circulent autour de l’interdiction de « Mein Kampf » ne colportent rien de bon. Car, c’est bien Adolf Hitler lui-même qui a prétendu interdire aux Français son propre livre. C’est l’écrivain qui aspirait à la censure, et non l’État français qui aurait foudroyé de son pouvoir un individu se prétendant auteur.
Type de publication : article - Référence : Francia, Forschungen zur Westeuropäischen Geschichte, Band 47 (2020), p. 449